Le Programme thématique
Durant les nombreuses discussions qui ont eu lieu au cours d’une centaine du sessions, plusieurs messages généraux ont été formulés :
- L’eau est un dénominateur commun de nombreuses questions de développement et la clé pour relever ces défis avec succès.
- En raison de l’interrelation des questions d’eau au sein de nombreux secteurs, seule une approche interdisciplinaire permettra de réaliser ces progrès. Il existe un besoin de renforcer les liens préalablement tissés lors du 5ème Forum mondial de l’eau et de continuer à ne pas se limiter au secteur de l’eau
- L’éducation, le renforcement des compétences et un soutien financier sont nécessaires dans presque tous les domaines afin de soutenir les progrès à réaliser
- Les solutions doivent être durables et adaptées de manière flexible aux circonstances spécifiques à l’échelon local et régional : aucune approche de type « taille unique » ne peut être appliquée à la gestion de l’eau
- Il faut intégrer les parties prenantes dès les premières étages des processus participatifs des stratégies de développement des ressources en eau.
- Le 5ème Forum mondial de l’eau permet de créer de plus grandes synergies et de mieux mettre l’accent sur les défis actuels liés à l’eau et de susciter une volonté politique accrue.
Changement climatique, désastres et migration
Alors que le changement climatique, les désastres et la migration présentent des portées et des défis différents, une réflexion commune sur ces questions, menée au long du 5ème Forum mondial de l’eau, est arrivée à la conclusion que de bonnes mesures d’adaptation mises en œuvre dans le cadre du changement climatique et des désastres permet d’atténuer vraiment la migration. Le milliard de personnes vivant dans des bidonvilles dans le monde montrent que des problèmes ruraux non résolus conduisent à des problèmes urbains. Par conséquent, et en dépit des disparités au sein de ces domaines, il faut travailler davantage afin de continuer à harmoniser les efforts avant que toute crise ne survienne. Par ailleurs, le message ennonçant que l’eau est le médium par lequel agit le changement climatique, ainsi que le travail sur les «points chauds » et les recommandations formulées lors du 5ème Forum mondial de l’eau seront diffusés au sein des processus de la COP-15 du CCNUCC et des autres processus internationaux.
Faire avancer le développement humain et les Objectifs de développement du Millénaire
En dépit de la réalisation ou non des ODM, après 2015, la moitié de la population sera toujours dans le besoin. Lors du 5ème Forum mondial de l’eau, on a identifié le manque de gestion efficace, d’investissements, de compétences institutionnelles et de priorité politique comme étant les principaux obstacles à la réalisation des ODM. Parmi la suggestion d’outils permettant d’assurer la couverture de tous les enfants en âge d’être scolarisés, on a proposé la création d’une convention mondiale mettant en œuvre le programme WASH dans les écoles
Cependant, il a été clairement mentionné qu’il faut passer d’une gestion de crise croissante à un processus que dirigent des objectifs à plus long terme et reconnaissant l’interconnexion des défis. Cette idée est particulièrement importante dans l’harmonisation de l’usage de l’eau entre la production énergétique et alimentaire et les autres usages, de manière à ce que les besoins se complètent plutôt que d’entrer en concurrence. Le point de référence essentiel aujourd’hui associé à tous les défis en termes de développement et d’environnement est que d’ici 2050, la population mondiale atteindra les 9 milliards de personnes, et tous auront besoin d’eau et d’assainissement.
Gérer et protéger les ressources en eau
Ce thème offre peut-être le terrain le plus fertile pour établir des passerelles entre les points du vue opposés sur les questions transfrontalières, le stockage, les infrastructures et l’environnement, et entre la politique et la mise en œuvre. Il est généralement accepté que les organisations des bassins versants offrent un moyen par lequel un grand éventail de partenaires peut travailler conjointement. En outre, un « Manuel sur la gestion intégrée des ressources en eau dans le cadre des bassins » a été présenté, fournissant des conseils utiles sur la manière d’améliorer la gouvernance des ressources en eau potable dans les bassins. Il a été également recommandé que la GIRE doit être mise en pratique à différentes échelles afin de permettre aux gouvernements et autres acteurs de déterminer l’allocation adéquate de l’eau et les solutions mondiales les plus appropriées pour toute situation donnée. Mais avant tout, ces recommandations doivent conduire à l’action.
Gestion et gouvernance
Une grande majorité de parties prenantes ont réaffirmé leur soutien au droit à l’eau et à l’assainissement, que de nombreux états ont déjà reconnu, et confirmé leurs efforts à venir pour sa mise en œuvre. Par ailleurs, on a atteint une meilleure compréhension des rôles complémentaires des secteurs public et privé, reconnaissant que des circonstances spécifiques amènent des solutions spécifiques. En outre, on a identifié 10 questions prioritaires afin de canaliser le changement institutionnel et les politiques. Dans un effort d’aborder les questions de corruption, les participants ont sollicité la création d’un tribunal international afin de lutter contre les violations et ont appelé à l’intégration de garanties anti-corruption dans le cadre de la conception de projets. Ils ont également mis en relief que le besoin de participation du grand public constitue une composante essentielle de la bonne gouvernance.
Financement
Grâce à une série de panels, de sessions et d’évènements parallèles qui se sont déroulés au long de la semaine, les participants ont porté une attention plus soutenue que jamais aux questions de financement. Hormis la prise en compte que les besoins de financement du secteur de l’eau sont toujours gigantesques et qu’ils demeurent une contrainte majeure au développement, les discussions ont donné lieu à une meilleure compréhension des fondamentaux de l’économie du secteur de l’eau. Il a été convenu que les fonds doivent être alloués là où ils ont le plus grand impact. En équilibrant de manière flexible les 3T (tarifs, taxes et transferts), le paradigme opérationnel du secteur est en train d’évoluer de la « couverture complète des coûts » vers une « couverture durable des coûts ». Bien qu’il faille donner une plus grande priorité à l’eau dans les budgets nationaux, une efficacité accrue et une innovation majeure peuvent notamment réduire les besoins de financement.
Développement de l'éducation, de la connaissance et des compétences
En vue de renforcer la science et l’éducation, les participants ont sollicité de :
- Améliorer le développement de la connaissance et des compétences au sein du secteur de l’eau;
- Améliorer la collecte, le partage et les mécanismes de diffusion de données;
- Promouvoir les approches intégrées fondées sur la connaissance et la prise de décision informée dans la gestion des ressources en eau
- Intégrer activement les associations de professionnels et l’ensemble des acteurs.
fin d’atteindre ces objectifs, on a rédigé l’ébauche de principes directeurs concernant le développement de l'éducation, de la connaissance et des compétences. On a reconnu que les associations de réseaux et de jeunes sont des agents puissants pour le changement dans ce domaine, et ce particulièrement en raison de l’arrivée des nouvelles technologies qui amélioreront la interconnexion dans les stratégies de la gestion de l’eau à venir. Les partenaires se sont également engagés à améliorer l’organisation et la disponibilité de données liées à l’eau, en la renforçant à partir des systèmes actuels.
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