[3/3] Temps forts 9e Forum mondial de l'eau - La gestion par bassin à l'honneur
Retour sur l'intervention de Eric Tardieu, directeur général du Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB) et gouverneur du Conseil Mondial de l’Eau.
" C’est la première fois, dans l’histoire du Forum Mondial de l’Eau, qu’un segment politique de haut niveau était entièrement dédié aux bassins. Cela a été possible à Dakar grâce à l’appui du Conseil Mondial de l’Eau et du pays hôte, le Sénégal.
Or ce segment des bassins a retenu toute l’attention politique que nous espérions, avec la présence de plusieurs personnalités-clé : le ministre marocain de l’Equipement et de l’Eau et Président du RIOB Nizar Baraka, le ministre sénégalais de l’Eau de l’Assainissement, Sérigne Thiam, le Président du Conseil Mondial de l’Eau, Loïc Fauchon, les Hauts-Commissaires de l'OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du Sénégal) et de l'OMVG (Organisation pour la mise en valeur de la Gambie), tous présents lors de la session d'ouverture, ainsi que Sulton Rahimzoda, envoyé spécial du gouvernement du Tadjikistan, et Henk Ovink, envoyé spécial pour les affaires internationales de l'eau du Royaume des Pays-Bas, en charge de la préparation de la conférence des Nations Unies sur l'eau de New York en 2023. Deux agences onusiennes étaient d'ailleurs également présentes : CEE-ONU (Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe) et UNESCO.Nous avons donc dédié une journée entière de sessions à la gestion par bassin, qu'ils soient tranfrontaliers ou nationaux, que nous avions préparée en équipe avec la Suisse, l’OMVS et l’OMVG (les deux organismes de bassin transfrontaliers présents dans cette région du monde), et la CEE-ONU.
Nous avons pu avoir un très bel éventail géographique représenté, avec notamment les deux plus grands bassins versants du monde : l’Amazone (via l’OTCA, Organisation du Traité de Coopération de l'Amazonie) et le fleuve Congo (la CICOS, Commission Internationale Congo-Oubangui-Sangha). L’Asie n’était pas en reste, avec la MRC (Mekong River Commission). De nombreux autres organismes de bassin d'Afrique, d'Europe ou d'Amérique latine étaient également présents, avec environ 180 participants.
C’était une belle réussite, pour nous, d’avoir cet équilibre géographique malgré la difficulté de se déplacer à Dakar dans le contexte sanitaire actuel.
Deuxième élément : L'adoption du plan d’action de Dakar pour les bassins, qui a pour objectif de mettre en œuvre la déclaration de Dakar, le « blue deal », et de mieux soutenir et mobiliser les organismes de bassin au service des deux objectifs de développement durable (ODD) directement concernés : le 6.5.1 (gestion intégrée des ressources en eau) et le 6.5.2 (approches transfrontalières). Nous avons déjà une centaine de signataires provenant d’une cinquantaine de pays. Nous espérons que cela permettra aux organismes de bassin d’attirer plus d’attention, de soutien, de financement et de confirmer leurs rôles à la fois en termes de maintien de la paix et de développement durable. "